1. |
Cavalrat
01:52
|
|||
CAVALRAT
Y en a qui fait les poubelles
ça grouille ça grouille
L'autre se fait pécher par un gabian
ça grouille ça grouille
Cette rate-la aimes les petites souris
ça grouille ça grouille
et les grosses ratones aussi
Ils écument les égouts
ça grouille ça pue
Les rats dégorgent des caniveaux
ça grouille ça pue
Il s'amusent bien les rats la nuit
ça grouille ça pue
A la plaine ils creusent leur nid
Les caméras veillent au grain
qui est le rat ?
qui est l'humain ?
Ils écument les égouts
ça grouille ça pue
Les rats dégorgent des caniveaux
ça grouille ça pue
Sur des poteaux surveillance vidéo
Les rats les rongent aussitôt
|
||||
2. |
Écrit Du Silence
02:08
|
|||
Ecrits du silence
Les murs ont perdu la parole
In carcel, homme n’est plus
Sans liberté que matière molle
Ignoré du monde, exclu.
Au loin deux montagnes
Noires l’hiver, grise l’été,
Bétons masquant les campagnes
Ici être c’est avoir été.
Sadisme ordinaire du maton,
Censure douloureuse de tes cris
Le mirador du mur de béton
Encadre tes longs écrits.
Les hommes en noir ont choisi
Pour toi de ne rien comprendre,
Et laisser envahir ton âme de moisi
Sous le prétexte de t’apprendre,
Les jours ont la couleur ordinaire
Des bruits familiers, serrures,
Barreaux tapés en tentant de faire
Résonner en toi le bruit des ferrures.
La punition n’est pas seule pour toi
Mis en retrait des vivants
Ton corps n’est plus à toi
Toutefois reste survivant.
Les murs où tu jettes des images
Limite arbitraire de ton horizon
Dis que seuls des très sages
Abattent eux-mêmes les murs des prisons.
|
||||
3. |
Imago
01:36
|
|||
4. |
||||
Révolte des mannequins
Jet de vitres cassées,
Tous les rayons vidés
Plus aucune marchandise
Et les miroirs brisés
Une horde de poupées
De plastique ou siliconées
Court nue parmi ses clones
Des bustes sans têtes, des culs, des pieds
Les mannequins ont déserté
Leurs places dans les vitrines
L'alert'a été lancée : émeutes dans les villes (x2)
C'est la veille des soldes
Les soldates de la mode
Se sont fait la malle
C'est un vrai scandale
Des délicats souvêtements
Aux liquidés survêtements
Elles ont tout dégommé
Tout foulé du pied
REF x2
Les poupées de résine
Ne veulent plus se résigner
Y en a des canons et des bombes
Des vrais armes de guerre
Leurs seins trouent les têtes des patrons
Les troncs tuent en incendiaire
Les autres lancent des hourras
Ou ramassent leurs bras
|
||||
5. |
Strange Feel
01:55
|
|||
STRANGE FEEL
on se lèche le poil dans le sens
de nos intimes contresens
on en savoure les contradictions
entre théorie et action
nos fourrures se hérissent
au son de l'hymne national
et au con international
quand il surenchérit : « - chériE ! »
des chainons des oppressions
aux sermons révolutionnaires
nos griffes ont bien à faire :
partout attend la répression
fières vipères aux langues pendues
digérons ce qui est attendu
lèvres amères de chiennes en amours
transmutons ça par de l'humour
|
||||
6. |
Psychokwak
01:32
|
|||
7. |
Lixo
01:10
|
|||
Lixo
Vem ver a rua
Mudar de cara
Projeto urbano
Pe reconquista
De teritorios
Ricos no centro
E para os pobres
Peripheria (x4)
Veja policia
Prender os jovems
Qui nao parecem
No bom lugar
Vejas as ruas
Limpas brilhosas
Enxer de lojas
Luxo cheroso
Plasas vasias
Sob contrôle (x4)
REFRAIN :
A cidade come a cidade cresce
O de cima sobe o de baxo desce
Traduction :
Viens voir la rue
changer de tête
projet urbain
de reconquête
de territoires
riches au centre
et pour les pauvres
la périphérie (x3)
la ville mange
la ville grandit
celui du dessus monte
celui d'en dessous descend
voit la police
arrêter les jeunes
qui ne semblent pas
au bon endroit
voit les rues
propres et brillantes
se remplir de boutiques
luxe sentbon
places vides
sous contrôle (x3)
la ville mange
la ville grandit
celui du dessus monte
celui d'en dessous descend
|
||||
8. |
Les murs
01:22
|
|||
Les murs limitent l'espace
de la cellule, l'usine, la classe
Les yeux viennent s'y poser
Paupières ankylosées
Le temps y passe
C'est très long
Le temps y trace
Des sillons
Les heures y sont comptées
En briques en années
Chaque instant écoulé
Un bout d'mur écroulé
Le temps y passe
C'est très long
Le temps y trace
Des sillons
Pas le droit au retard
contrôle du matin du soir
Panoptique au repos
Une cloison dans le dos
Le temps y passe
C'est très long
Le temps y trace
Des sillons
|
||||
9. |
Banane Hiver Serre
01:58
|
|||
Banane Hiver Serre
Le découpage des âges dépend des gens
Pour les grands enfants sages : l'âge de raison
Pour les p'tites vieilles en cage : la déraison
L'érotisme est limité aux âges pour procréer
La fille cis-genre est sacralisée
A 20 ans c'est l'âge d'être désirée
Plus tard la peur d'être défigurée
Mais jeune par rapport à quoi ?
Le directeur ?
Mais jeune par rapport à quoi ?
Ton employeur ?
Mais vieux par rapport à quoi ?
Un travailleur ?
Mais vieille par rapport à quoi ?
Des emmerdeurs ?
En vieillissant, tous les messieurs deviennent sérieux
Mais pour celles qui deviennent vieilles, c'est plus avilissant :
Soit cougar ou MILF, plus que deux catégories
A choisir, moi je préfère te dire : "VA TE FAIRE, NON MERCI !"
|
||||
10. |
Transfrontera
02:49
|
|||
Mi carne, mi sangre, mi piel, mi reino.
Donde yo mando, donde yo decido.
Salgo de una expectativa preferida,
camino sobre la tapia de vuestra frontera repugnante
y con paso de gigante entro en vuestras clínicas, vuestros dispensarios, vuestras escuelas, vuestros
quirófanos.
Entro en vuestras bibliotecas y engullo uno a uno
todos los manuales que utilizáis para darle nombre
a mis emociones.
Mi piel, mi carne, mi sangre, mi templo.
Donde oran las profanas, las desahuciadas de la fe, las perversas
y las anormales.
Atraco vuestras farmacias a punta de pistola
e ingiero vuestras soluciones para locos.
Lo que nunca sabréis es que esto que hago
lo hago sin creer en vuestro discurso,
sin confiar en el futuro que me deparan vuestras predicciones,
sin dejaros conocerme.
Mi coño, mi polla, mis orificios todos, mi orgasmo:
donde he construido un monumento al deseo que siempre está lubricado.
Entreno hormonas como si fueran soldaditos,
los preparo para asaltar vuestros palacios del amor mojigato,
y rescatar a vuestros cachorros mutilados en nombre del bienestar.
Soy una actriz de vuestro drama y lo he convertido en comedia,
queríais que fuera caperucita y le cambié el guión al lobo,
que también estaba hasta la polla.
Atravieso las fronteras de vuestras propias neurosis,
y me instalo justo ahí donde quiero estar,
donde luzco como un molesto insecto mutante
al que no podéis matar.
Mi cuerpo, mi cuerpo, MI CUERPO.
Donde yo mando, cabrones!!!
(Texte de la féministe Diana J. Torres)
TENTATIVE DE TRADUCTION FRANÇAISE :
Ma chair, mon sang, ma peau, mon règne,
où je commande, où je décide,
Sortant d'une expectative préférée,
je marche sur le mur de votre frontière répugnante
et avec des pas de géantE j'entre dans vos cliniques, vos dispensaires, vos écoles, vos salles d'opération.
J'entre dans vos bibliothèques et j'avale un à un
tous les manuels que vous utilisez pour donner un nom
à mes émotions.
ma peau, ma chair, mon sang, mon temple,
où il y aura les profanes, celles qui ont perdu la foi, les perverses et les anormales.
J'attaque vos pharmacie à la pointe d'un révolver
et j'ingère vos solutions pour les fous
ce que vous saurez jamais c'est que ce que je fais
je le fais sans croire en votre discours
sans avoir confiance dans le futur que me réserve vos prédictions,
sans vous laisser me connaitre
ma chatte, ma bite, tous mes orifices, mon orgasme :
où j'ai construit un monument au désir qui est toujours lubrifié
J’entraine des hormones comme des petits soldats
je l'es prépare à attaquer vos palais de l'amour pudibonds
et sauver vos chiens mutilés au nom du bien-être
je suis une actrice de votre drame et je l'ai converti en comédie
vous vouliez que je sois le chaperon rouge et j'ai changé le rôle en loup
qui en avait aussi raz le cul
Je traverse les frontières de vos propres névroses
et je m'installe juste là où je veux être
où je brille comme un insecte mutant gênant
celui que vous pouvez pas tuer
mon corps, mon corps, mon corps,
où je commande, salauds !
|
||||
11. |
Comfort Women
03:01
|
|||
Comfort Women
We want anymore Comfort Women Comfort Women
I'm the ghost of a comfort woman
Listen to y story / listen to her story
I'm raped by japanese army
Colonized, objectified and killed
They gave me fake money a shaming
My whore sister like all army do
Rape and sex enslavement
of tens and thousand of women
They is no glory for the army
Rape won't prevent from rape
No more wars ! No more rapes !
|
||||
12. |
Merci Satan
02:27
|
|||
Pour le voleur que tu recouvres de ton chandail tendre et rouquin
Pour les portes que tu lui ouvres sur la tanière des rupins
Pour le condamné que tu veilles à l'Abbaye du monte en l'air
Pour le rhum que tu lui conseilles et le mégot que tu lui sers
Pour les étoiles que tu sèmes dans le remords des assassins
Et pour ce cœur qui bat quand même dans la poitrine des putains
Pour les idées que tu maquilles dans la tête des citoyens
Pour la prise de la Bastille, même si ça ne sert à rien
Pour le prêtre qui s'exaspère à retrouver le doux agneau
Pour le pinard élémentaire qu'il prend pour du Château Margaux
Pour l'anarchiste à qui tu donnes les deux couleurs de ton pays
Le rouge pour naître à Barcelone, le noir pour mourir à Paris
Pour la sépulture anonyme que tu fis à Monsieur Mozart
Sans croix ni rien sauf pour la frime un chien, croque-mort du hasard
Pour les poètes que tu glisses au chevet des adolescents
Quand poussent dans l'ombre complice
Des fleurs du mal de dix-sept ans,
Pour le péché que tu fais naître au sein des plus raides vertus
Et pour l'ennui qui va paraître au coin des lits où tu n'es plus
Pour les ballots que tu fais paître dans le pré, comme des moutons
Pour ton honneur à ne paraître jamais à la télévision,
Pour tout cela et plus encore, pour la solitude des rois
Le rire des têtes de morts, le moyen de tourner la loi
Et qu'on ne me fasse point taire et que je chante pour ton bien
Dans ce monde où les muselières ne sont plus faites pour les chiens...
(Paroles de Léo Ferré)
|
||||
13. |
Vie de zombie
01:52
|
|||
Vie de zombie
Réveillé.e.s par un vaudou
Au rythme envoûtant
Levant nos membres mous
Dans une danse de Satan
Minous, filous et voyous
Devenus des morts-vivants
Vie de zombie
Son de caisson
Vie de zombie
Son de caisson
On veut sortir de nos tombes de terre
Marre d'être en décomposition
On veut déserter les cimetières
De la société de consommation
Restant couché.e on prend des vers
Nous on veut d'autres émotions
Vie de zombie
Son de caisson
Vie de zombie
Son de caisson
On a une faim phénoménale
Pour tout ce qui semble vivant
On te boufferait bien l'encéphale
Tes idées nous rendent salivant
La rage donne une de ces fringales
Marcher en meute c'est éprouvant
Vie de zombie
Son de caisson
Vie de zombie
Son de caisson
|
Cavalcade Marseille, France
Vidéo : www.youtube.com/watch?v=Amf1oxaGz4g
Contact : cavalcade.marseille@gmail.com
Streaming and Download help
If you like CAVALCADE, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp